jeudi 7 novembre 2013

Rüdiger Fischer, Poète, traducteur, éditeur…lorsque s’éteignent les passeurs...l’héritage de la lumière



Le silence…Un profond silence. Les mots ne savent plus dire lorsque s’éteint la vie.

Je viens de l’apprendre…C’était pourtant il y a déjà quelques mois !

Je n’ai rencontré qu’une seule fois ce magicien des mots, cet amoureux des vers, ce musicien des lettres. C’était en 2011 au marché de la poésie, place Saint-Sulpice à Paris.

Cet instant a suffi pour que mon recueil devienne sa partition allemande. Pour l’amour des mots dans le silence des peaux.

J’aurais tellement aimé qu’il devienne mon éditeur…mais je suis arrivée trop tard dans sa vie de passeur. En ces temps où la poésie si peu entendue…il en accompagnait tant déjà.

Traduire. Sa façon de me dire, sans jamais renoncer.

D’un texte l’autre. Sans hésiter il a repris sa plume et donné une seconde vie à une œuvre nouvelle. « Encore un jour, l’éternité » est devenu « Noch ein Tag vor der Ewigkeit ».   

Il n’a pas pu aller plus loin…Il m’a alors parlé de l’irréversible. J’avais la certitude que tout pouvait revenir...comme avant. Naïveté de l’espérance à croire que la sincérité de nos croyances…une guérison.

Il n’a pas répondu à mon dernier mail…

La dernière fois que je suis allée sur son site pour avoir des nouvelles de son silence…seuls ces mots « Wir bleiben ewig, solange lebt, wer uns geliebt hat »..."Nous sommes éternels/tant que vit/qui nous a aimé" (traduction - Martin Ziegler).

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