mardi 26 mai 2015

Apocalypse now ?

Surenchère nucléaire

Les prosélytes fallacieux
Aux cerveaux pileux
N’ont jamais froid aux yeux

Terres entières
Mortifères

Annexion
Destruction
Contamination

Tant de sites à ciel ouvert
Où l’uranium
Sans surveillance

Du Kazakhstan
Au Pakistan
En traversant

Jusqu’à Pelindaba
Sur la terre où Mandela

Pendant que l’Occident
Surveille ses libertés
Et négocie en catimini
Avec les pays
Où l’or noir
Salit les mains de tous ceux
Qui jouent au poker menteur

Les marchands d’uranium
Véhiculent des monticules
À faire pâlir
Les plus grands scénarii

Ne pas compter sur Dieu
Pour arrêter ces fous furieux

À tous ceux qui rêvent
D’un nouveau siècle des lumières

Il est grand temps
Grand temps

vendredi 8 mai 2015

Au pays des droits de l'homme


Pays des droits de l’homme
 
Tais-toi
Tais-toi
 
Ne m’appelle plus
Comme ça
 
Tu exagères
Tu dramatises
 
Non
Le ver est dans le fruit
 
Les populistes prolifèrent
Et dans les hautes sphères
On m’affuble de grandes oreilles
Pour éviter les balles
 
Et pour quelques Rafales
On ferme les yeux
Sur des pays peu envieux
Pour les droits qui me nomment
 
Une envie d’exil
Peut-être l’Antarctique
 
Tu en oublies
Le réchauffement climatique
 
Je ne sais plus
 
Moi non plus
 
Même si
 
Moi aussi

 

vendredi 1 mai 2015

Lettre ouverte à Wim Wenders – « Every thing will be fine »…not so fine !

Cher Monsieur Wenders

Le documentaire vous allait si bien

J’ai pleuré sur « Pina »
Moi la néophyte de la danse

J’ai cessé de respirer
Et contemplé en apnée
Votre traversée salgadienne

Je me faisais une joie de vous retrouver
Même si l’idée de mettre des lunettes 3D
Ne m’enchantait guère

Un retour à la fiction

Je n’ai rien soupçonné
Moi qui vous avais tant aimé
Et qui pourtant avais fini par vous quitter
À force de ne plus vous retrouver

Perdre la trace
Sans doute
Parfois
Salutaire

La grâce de vos documentaires

Me voilà donc installée dans ce grand fauteuil rouge
Chaussée de mes lunettes 3D
Enveloppée dans un soudain fondu au noir
Les yeux rivés sur l’écran lumière

Premiers plans
Un carnet
L’écriture
J’y étais
Je savais
J’avais lu
J’étais préparée
L’accident
L’enfant

Jusque-là on vous suit Monsieur Wenders
On vous suit

Méprise volontaire
Non
L’enfant n’est pas mort
Il tient la main de l’homme qui conduisait
On arrive devant la porte de sa maison
La caméra s’attarde sur un dessin
On commence à comprendre

Charlotte Gainsbourg
Epoustouflante
Du début à la fin

Mais tout cela
En vain

Le film se déroule
Comme une bobine absente
Il manque quelque chose
Pourtant
Tous les ingrédients

Que m’arrive-t-il
Je n’y crois pas
Everything glisse sur moi
Comme du marbre froid

Je tente de revenir
Aux ailes du souvenir
Oui
Tu es bien devant un film de Wim Wenders
Il te parle d’écriture/de souffrance/d’amour/de mort/de la vie des hommes et des femmes/des liens que l’on croit avoir trouvés/qui finissent par nous échapper/de cette présence absente/de cette mort insoutenable qui emporte un enfant

Déroulant de fin
Interminable liste
Les meilleurs vous accompagnent


Je cesse de résister
Non
L’argent ne fait ni le bonheur
Ni le talent

Personne n’y croit
Pas même vous

Vous nous laissez à l’entrée
De quelque chose qui aurait pu

Que vous est-il arrivé Monsieur Wenders
Le documentaire vous allait si bien...si bien