Poèmes extraits du recueil "Au bord des choses" et un extrait du recueil "Le jardin des césures"

Traits dilués
Dans les couleurs du temps

Baisers pétrifiés
Dans la fissure
Firmament

Silence
Sur les peaux

Rouille
Sur les mots

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Toi
Comme une veine
Un verre brisé

Peau
Jamais cicatrisée

La cendre d'une caresse

_______

A quoi ça sert

Les enfants
Les amants

Un amour
Qui transcende

Un désir
Qui nous broie

Un regard
Où l'on se noie

Nos empreintes
Sur le sable

Une pierre
Que l'on emporte

Un poids que l'on porte

Une chair
Que l'on caresse

Des larmes
Qui abîment

Un visage
Qui nous redonne

Détresse
Allégresse

Traverser
Juste traverser

_______


Poèmes publiés dans le Journal des Poètes - numéro 1 / 2012
Edité par la Maison Internationale de la Poésie - Arthur Haulot (Bruxelles)


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La résurrection
C’est comme des mots blancs
 
Un silence qui prononce
Un pas muet qui danse
La pluie derrière la vitre

_______

L’autre

Comme un filet d’eau
Une goutte de lumière
Un souffle d’air
 
Une  racine
Qui se devine

______


Un moucheron sur une dalle
Une larme sur un décolleté
 
Le cœur
En plein vide
 
_______

Extraits du recueil "Au bord des choses", lu à l'Institut Français de Berlin en mars 2011 à l'occasion de la nuit de la poésie.

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Recueil de poésie "Le jardin des césures" - Extrait


Le jardin des césures
C'est comme un grand cimetière
Qui accueillerait la vie

Comme une terre fertile
Qui ensevelirait les êtres

C'est la ligne
Où tout demeure
Fragile
Où les lisières
Visibles

Le jardin des césures
C'est l'âme
Qui raconte le corps
Et les chairs qui implorent

C'est la pluie sur un mort
L'absent qui redevient peau

Le jardin des césures
C'est l'être traversé

La ligne qui libère le pas
Celle qui emprisonne
Ce même pas

Le jardin des césures
C'est l'éternité
D'un instant frôlé

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