dimanche 15 avril 2018

Poème sans titre, écrit pour la Cave à Poèmes

Poème écrit pour l'une des soirées de la Cave à Poèmes dont la thématique était ce soir-là, "le fleuve".

http://www.cave-a-poemes.org


Inlassablement 
Coule
Le fleuve du temps

Imperceptible mouvement

Parfois
L’esprit cherche sa trace 
Comme s’il voulait le dompter
Comme s’il pouvait l’endiguer

Insaisissable état des choses 
L’être est son balancier 

Sous nos maquillages  
Rien ne bouge
Rien ne bouge

Jusqu’à la lisière

Une à une les paupières
Insondables glissières

Le fleuve du temps
Emporte tous les amants 
Les puissants et les manants
Indistinctement

Imaginaire
En nos chairs ancré
Cherche une échappée

Fragilité de l’être
En quête d’immortalité
Flotte dans les eaux sombres du Léthé

Croyances fluviales
Á noyade

Pluie de cendres
Emporte le courant 

La vie 
Une escale
Nos pages 
D’éphémères rivages

Ultimes braises

Le cœur en son foyer 

L’âtre des étoiles

Ultimes braises
Brûlent nos vêtements d’apparat
Enfilés à la hâte 
Dans les alcôves de nos imaginaires

Et l’encre ondoie sur des pages blanches
Comme des vagues en errance

Et le bleuté de nos veines
Lentement se dilue
Dans l’océan des mondes




samedi 7 avril 2018

New York...quelques pas poésie

Poème qui m'a permis de figurer parmi les 10 lauréats du concours 2018 organisé par le CAP 
(Collectif des Associations de Personnel du Ministère de la Culture) 
Il sera publié dans leur prochaine anthologie.


J’aimerais
Marcher avec toi 
Dans les rues de New York

Sentir ta main puissante
Le ciment de ma paume 

J’aimerais
Poser mes lèvres 
Sur le souvenir de ta joue
Et reposer ma tête sur les veines de ton cou

Tu finiras par trouver 
Pesante
La douceur de l’instant

Suffocant
Le poids aérien 
De cette chevelure 

Alors
Comme une échappatoire
Force de l’espoir 
Tu m’emporteras vers la Cinquième

Pour me réveiller
Et me murmurer
Dans le bruit de la ville

Si haut les gratte-ciel

À furtivement m’épier
D’un regard indifférent
Pour savoir 
Si je suis là
Toujours là

Après tout ce temps

Pour en avoir le cœur net 
À chaque rue tu t’arrêteras

Sans jamais me dire
À simplement me sentir

À ne plus jamais 
Me laisser repartir