Ce que j’entrevois
Derrière la vitre
Est sec
Mais puissamment vivant
L’herbe est jaune
Par endroits clairsemée
Les quelques arbres égarés
Au milieu de cette étendue
Offrent leurs cimes palmées à la ligne d’horizon
Je découvre le bush
J’aime ces présences solitaires
Aux pieds desquelles
L’herbe est fécondée des couleurs du soleil et de la lumière
(...)
Etosha et le lac salé
(...)
La
sécheresse de cette terre
Le
sentiment d’une fin de monde
La
vie
Evaporée
Pas
même un mirage
Tout
semble avoir disparu
N’avoir
jamais été
Comme
si
Seule
la mémoire
Autrefois
La
vie
J’ai
le sentiment troublant
D’approcher
le néant
Terre
muette
À
l’étouffement
Elle
appelle
Envoûte
Absorbe
Le
regard errant
Ne
sait où se poser
Tout
À
se ressembler
Seuls
Le
peintre
Le
poète
À
percevoir
Les
nuances
Mais
eux aussi
Ici
Ont
soif
Lorsque
le véhicule repart
Le
soulagement d’avoir échappé
À
un je ne sais
(...)