lundi 16 juin 2014

Détroit malgré moi


Elles aiment les femmes
J’aime les hommes
 
Je rêve de retrouver la Chine
Leur désir de création m’interpelle
 
Malgré moi
Mon carnet sous le bras
Vers Détroit
 
Que vais-je faire là-bas
 
L’une peint
L’autre pas
 
Elle filme
 
Quelque chose de terrifiant
Troublant
Fascinant
 
Dépôt de bilan
 
Une âme en décomposition
 
Les ruines enfantent
De nouveaux rêves
 
Détroit
 
Le souvenir
Et sa trace
 
Sous la flamme d’un pinceau
Les braises de corps noctambules
Eclairent les murs de la ville
 
Autrefois
Le fief de l’automobile
 
Aujourd’hui
Le décor lépreux
D’une cité à l’abandon
 
Les pierres racontent
Les couleurs de chimères éteintes
 
Le rêve américain
Ou la chute d’Icare
 
Vestiges d’une vacuité
Les veines d’une cité
 
Les corps nus ont froid
 
L’alcool
Comme un manteau
 
Extinction des feux
 
Les artistes s’emparent de la scène urbaine
 
Et l’éventail des notes
D’un saxo solitaire
S’ébroue
Sous les gouttes d’une pluie
Qui n’a jamais existé
 
Et dans une continuité inventée
Les pas des rescapés volontaires
Ecrivent
Le voyage d’un carnet

vendredi 6 juin 2014

Un appel à Dany Cohn-Bendit

Alors que Raoni crie "La forêt notre épicerie/La rivière notre marché" et que tout cela menacé...Que vas-tu faire au Brésil avec ta caméra au poing ? Filmer le combat des indiens pour sauver le poumon de la terre ou les pelouses artificielles piétinées par les nouveaux gladiateurs ?

Pendant que la forêt s'époumone et que Raoni crie...le Brésil 2014 !

http://raoni.com/actualites-40.php
Extrait : (...) Lettre d'un indien d'Amérique du Nord envoyée jadis à son Président "C'est seulement lorsque l'homme blanc aura détruit la forêt entière, lorsqu'il aura tué tous les poissons et tous les animaux du monde et aura asséché toutes les rivières qu'il s'apercevra que personne ne peut manger l'argent."