Cher
Monsieur Wenders
Le
documentaire vous allait si bien
J’ai
pleuré sur « Pina »
Moi
la néophyte de la danse
J’ai
cessé de respirer
Et
contemplé en apnée
Votre
traversée salgadienne
Je
me faisais une joie de vous retrouver
Même
si l’idée de mettre des lunettes 3D
Ne
m’enchantait guère
Un
retour à la fiction
Je
n’ai rien soupçonné
Moi
qui vous avais tant aimé
Et
qui pourtant avais fini par vous quitter
À
force de ne plus vous retrouver
Perdre
la trace
Sans
doute
Parfois
Salutaire
La
grâce de vos documentaires
Me
voilà donc installée dans ce grand fauteuil rouge
Chaussée
de mes lunettes 3D
Enveloppée
dans un soudain fondu au noir
Les
yeux rivés sur l’écran lumière
Premiers
plans
Un
carnet
L’écriture
J’y
étais
Je
savais
J’avais
lu
J’étais
préparée
L’accident
L’enfant
Jusque-là
on vous suit Monsieur Wenders
On
vous suit
Méprise
volontaire
Non
L’enfant
n’est pas mort
Il
tient la main de l’homme qui conduisait
On
arrive devant la porte de sa maison
La
caméra s’attarde sur un dessin
On
commence à comprendre
Charlotte
Gainsbourg
Epoustouflante
Du
début à la fin
Mais
tout cela
En
vain
Le
film se déroule
Comme
une bobine absente
Il
manque quelque chose
Pourtant
Tous
les ingrédients
Que
m’arrive-t-il
Je
n’y crois pas
Everything
glisse sur moi
Comme
du marbre froid
Je
tente de revenir
Aux
ailes du souvenir
Oui
Tu
es bien devant un film de Wim Wenders
Il
te parle d’écriture/de souffrance/d’amour/de mort/de la vie des hommes et des
femmes/des liens que l’on croit avoir trouvés/qui finissent par nous échapper/de
cette présence absente/de cette mort insoutenable qui emporte un enfant
Déroulant
de fin
Interminable
liste
Les
meilleurs vous accompagnent
Là
Je
cesse de résister
Non
L’argent
ne fait ni le bonheur
Ni
le talent
Personne
n’y croit
Pas
même vous
Vous
nous laissez à l’entrée
De
quelque chose qui aurait pu
Que
vous est-il arrivé Monsieur Wenders
Le documentaire vous allait si bien...si bien
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